Les deux batailles d’Iéna-Auerstadt ont constitué un tournant majeur non seulement pour les guerres napoléoniennes, mais aussi pour l’Europe du XIXe siècle dans son ensemble. Elle a immédiatement entraîné la fin de la résistance prussienne à Napoléon. Mais à long terme, elle a choqué le système militaire prussien, en montrant à ses jeunes officiers que quelque chose devait changer. Après cette bataille, la Prusse a commencé à prendre des mesures pour devenir la puissance militaire dominante en Europe du Nord, et a finalement réuni tous les Etats allemands au sein de l’Empire allemand.
La guerre de la 4e coalition, comme on l’appelait (entre le 7 octobre 1806 et juillet 1807), a vu une alliance entre la Russie, la Prusse, la Grande-Bretagne, la Saxe et la Suède contre la France. Les Prussiens ont d’abord marché vers le sud le 9 octobre, en signe de protestation contre le contrôle de Napoléon sur la Rhénanie et les territoires autrichiens. Mais l’armée prussienne n’était pas en état de faire face à un conflit prolongé à ce moment-là.